Bilan Soundbather 2023 - Partie 2

Suite et fin de nos bilans de 2023

Deuxième et dernière partie de notre diptyque consacré aux bilans des membres de l'équipe Soundbather. Après une très belle première fournée, à retrouver sur le site, on va pouvoir avoir trois nouvelles têtes afin de connaître leurs coups de cœur. Léo, Drey Talquor et Tolol sont au rendez-vous et vous allez le voir, le spectre musical est assez étendu. Leurs morceaux favoris sont à retrouver dans la playlist Spotify de fin d'article, qui contient déjà ceux du premier épisode.

Léo-Bibi

Collage_Léo

Comparé à 2021 et 2022, 2023 aura été bien moins intéressante niveau sortie de mon côté. J’ai surtout creusé des groupes où j’avais des lacunes, mais aussi des choses que je connais très bien.

Malgré tout, des groupes comme Paramore, Slowdive ou encore Crosses ne m’auront pas lâché avec leur nouvelle cuvée. Mais pour ce bilan, j’ai plutôt envie de réaliser un focus sur ces groupes français qui m'ont accompagné cette année.

Tout d’abord, comment ne pas citer Hypno5e avec Sheol ! Les Montpelliérains ont clos leur diptyque débuté en 2019 avec le sublime A Distant Dark Source, de loin mon disque préféré de l’année. Véritable merveille de Post Metal/Metal Progressif, il s’impose comme un renouveau dans leur discographie, notamment grâce à l’arrivée de deux nouveaux membres dans la formation : Pierre Rettien à la batterie et Charles Villanueva à la basse.

Comment ne pas parler du retour de NORD, 3 ans après un disque complètement fou. The Implosion Of Everything That Matters m’a désarmé tout autant qu’il a conquis mon cœur. Prenant le contre-pied total par rapport à son ainé, la composition est beaucoup plus axée sur les claviers et les sonorités électroniques, sans jamais oublier d’y ajouter une touche plus organique avec une basse profonde et une batterie martelée.

Ma plus grosse découverte de 2023 reste celle de FRAGILE, groupe de Post Hardcore venant d’Angers. Leur EP …About Going Home aura été la bande son de mon année, et principalement dans les coups durs. On ressent à chaque instant une véritable alchimie entre tous ses membres, rendant leur musique d’autant plus touchante. Un petit bijou méconnu que vous vous devez d’écouter si vous aimez des groupes comme Touché Amoré ou La Dispute. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de m’entretenir avec eux pour ma première interview, et c’était un pur bonheur !

Drey Talquor

Collage_Guillaume

2023 fût une année de transition pour ma part. Peu de mes genres préférés m’auront marqué , me poussant à explorer de nouveaux territoires.

Où sont donc passées mes pépites fuzzées ? Je n’en aurai eu qu’une en 2023 : Creatures de Khan. Mais rien d’étonnant pour un amateur de stoner psyché progressif, qui ne jure que par King Buffalo et Elder, vu que nous voguons dans le même style !

Alors j’ai décidé de partir autre part, je suis allé dans les eaux de l’électro-chill. Et l’album qui m’aura le plus marqué vient d’un américain au patronyme d’une ville française. Temporary Time de Bayonne m’aura adouci certains moments et m’aura fait aller dans les nuages.

Aussi, suite à ma découverte de 40 Watt Sun en 2022, j’ai approfondi les territoires acoustiques. J’en retiens le dernier né de Lankum : False Lankum, groupe de folk irlandaise aux ambiances assez sombres. Une expérience unique pour un voyage intense si vous aimez les histoires de l’Île d'Émeraude.

Pour finir, je pourrais vous parler des excellents retours de Gorillaz, d’In Flames, de Stoned Jesus ou des Foo Fighters, ou encore de l’incroyable album des Lyonnais de Resolve. Human m’aura marqué comme rarement un album de metalcore l’aura fait. Mais ma vraie surprise, c’est que j’ai, moi aussi, rejoint la hype Paramore. De par les paroles résumant avec brio nos vies de trentenaires perdus mais aussi avec des compositions qui me resteront en tête toute l’année, This Is Why aura tout raflé en 2023, et c’est plus que mérité pour eux.

Tolol

Collage_Lois

À l’heure de faire le bilan, il était évident de parler de l’album de Paramore tant il est devenu, au fil des semaines, mon numéro 1. Cependant, mes mots vont se porter sur un autre projet puisque mon avis sur This Is Why est disponible sur le site. J’aurais pu aussi évoquer Aion de Bees Made Honey In The Vein Tree et son doom sombre. À la place, plongeons-nous au cœur de la très belle ville de Lyon.

Et ouais pélavo, on va jacter du premier albavum du rappeur Okis. Le gône s’est fait un nom ces dernières années avec quelques clips de qualité et des textes parlant de son quotidien et de sa ville de cœur. De quoi taper dans l'œil du beatmaker Mani Deïz pour faire un premier disque. Une sortie cher attendue dans la sphère 69 qui a dévoilé 17 pistes évoquant sa vie de rouilleur, de fumeur de pilons mais aussi sa passion du football, de l’OL et de ses grandes gloires.

Sur des instrus type “boom bap”, Okis pose son flow quasi nonchalant, tel un faux bambane, de manière clinavique. Mentions spéciales pour La Meuf du Snack, Islam Slimani ou encore Jeune Gamin, qui contient un feat de la légende Lyonnavaise : Casus Belli.

Je ne suis pas du genre à poucav, mais pélo, ne sois pas un trépané, chab ça vite et promis, je ne balnav pas. Okis s’est fait rodav et ça fait plaisir. Percer en venant de Lyon ? Y’a cher moy’ !