Lowrider - "On ne prend rien pour acquis, c’est superbe si on peut influencer n’importe qui."

Entretien avec Peder Bergstrand lors du passage de Lowrider au Hellfest 2022

Au cours du Hellfest 2022, l'équipe de Soundather.fr s'est rendue en enfer afin de livrer ses impressions sur place mais aussi d'interviewer des artistes dont nous apprécions le travail.

Lowrider fut le premier groupe a être chroniqué dans nos colonnes à la sortie du site en Juin 2020. Il était donc naturel pour nous de recueillir le ressenti du combo Suédois par l'intermédiaire de son bassiste Peder Bergstrand sur leur venue au Hellfest, 8 ans après leur dernier passage et avec un nouvel album à défendre 20 ans après le précédent. Nous remercions par ailleurs Purple Sage et Claire Bernadet pour nous avoir permis de réaliser cet entretien.

Aujourd’hui c’est la fin d’une longue attente de revenir à Clisson, comme une sorte de réveillon de Noël en termes d’excitation.

Soundbather : C’est un grand plaisir pour nous de vous avoir en interview. On a lancé notre site il y a 2 ans pile en prévision du Hellfest 2020, qui fut malheureusement annulé. Par coïncidence, la première chronique que nous ayons sortie était Refractions. Que pensez-vous que nous devrions faire dans 2 ans ?

Peder Bergstrand. : Dans 2 ans ? J’espère plus tôt, si on parle de nouveaux titres. Si vous demandez s’il faudra encore attendre 20 ans entre 2 albums, la réponse est non. On n’a jamais vraiment arrêté d’écrire en fait, j’avais juste d’autres groupes, projets et des gens ont eu des enfants etc… On a, je dirais, environ 15 titres qui prennent la poussière et 5 ou 6 sur lesquels je travaille. Je dirais que nous souhaitons sortir au moins 10 d’entre eux. En ce moment nous sommes en train d’enregistrer un EP avec Elephant Tree pour le Postwax de cette année, on pourra revenir là-dessus plus tard. On fait ça en ce moment parce qu’on souhaitait enchainer derrière Refractions avec quelque chose de plus simple pour ne pas avoir à enregistrer 12 titres. Mais on a réalisé qu’en fait on pouvait tout enregistrer donc on enregistre un EP de 4 ou 5 titres et un album complet de 10 ou 11 titres. Certains sont nouveaux et d’autres sont aussi vieux que Red River, donc c’est une suite du style sur Refractions, qui était un patchwork de chansons écrites à différentes périodes de notre existence. Ça ira un peu dans tous les sens, mais on espère que les gens le recevront aussi bien que Refractions. Quand on sort quelque chose on ne veut pas se précipiter, parce que comme ça on sent que c’est fini et bouclé plutôt que de le faire à la va-vite pour gagner 6 mois parce qu’au final, ça ne change pas grand chose. On va prendre notre temps, bien le produire, bien le mixer, s’approcher au mieux de la perfection et les gens l’auront. Mais ce sera quand même dans un avenir proche, pour l’EP et le LP.

S : Qu’est-ce que ça fait de revenir au Hellfest après votre dernier passage en 2014 ?

P.B. : Justement on en avait parlé sur la route pour le festival. La dernière fois, je n'étais pas du tout conscient de la taille du Hellfest. On avait fait un festival en Allemagne la semaine précédente et on avait simplement noté qu’on se rendait en France après. Ledit festival était fait pour 3000 ou 4000 personnes, et en s’approchant de Clisson on s’est dit “ça a l’air plutôt grand”. Puis on est arrivé sur scène, c’était en milieu d’après-midi donc on n’avait pas d’attente particulière. Et en fait c’était une énorme tente totalement vide 15 minutes avant le début du set, donc on s’est dit “faisons notre affaire et voyons ce qu’il se passe”. On est reparti dans les backstages, on est revenu 10 minutes plus tard et c’était rempli ! À ce jour, c’est l’expérience de concert la plus transcendante qu’on ait eue parce que c’était le plus gros public pour lequel on ait joué, et les gens étaient dingues. Depuis, on souhaitait juste revenir au Hellfest, donc aujourd’hui c’est la fin d’une longue attente de revenir à Clisson, comme une sorte de réveillon de Noël en termes d’excitation.

S : Et depuis vous avez sorti un autre album…

P.B. : La dernière fois c’était plus un comeback où l'on venait jouer des morceaux de Ode To Io et où on avait été dépassé par les retours, mais désormais on sait que nous sommes fiers de l’album qu’on a sorti. Il a eu 2 ans pour mariner d’une certaine façon, donc ça fait juste plaisir de venir et de pouvoir jouer de nouveaux morceaux et d’ailleurs on va jouer un titre qui n’est pas encore sorti. Ça va être un régal d’offrir quelque chose de neuf aux gens. On a aussi un nouveau membre avec nous, qui joue de l'orgue et du synthé donc oui c’est excitant.

S : Parlons un peu de Refractions : comment s’est passée la collaboration PostWax pour Blues Funeral Recording

P.B. : Postwax est une sorte d’enfant entre moi et le fondateur de Blues Funeral, Jadd Shickler. On se connaît depuis très longtemps, il avait le label MeteorCity à l’époque et nous avait signé pour notre premier EP. Depuis le début de notre groupe, on a tout sorti avec Jadd. Puis il a été hors de la scène pendant un moment, et le temps qu’on refasse surface, il a eu l’idée de commencer un nouveau label. Il avait vendu MeteorCity - il était sorti de la scène comme ça - puis il s’est dit qu’il voulait faire plus, en ayant l’idée du label et cette idée folle du souscription pour un service de vinyles. Donc il m’a contacté et m’a demandé si je voulais en faire partie. Je lui ai répondu que c’était dingue et que ça représentait énormément de travail. Puis il est revenu en m’annonçant qu’il avait signé Elder et d’autres groupes. À ce moment, je me suis dit “WTF !, ça va vraiment se faire ?”. Donc Postwax c’est lui et moi : il gère l’aspect business et choisit les groupes - on le fait ensemble mais c’est surtout lui - tandis que je m’occupe de l’aspect créatif, comme le packaging ou le travail graphique. C’est vraiment un two-man-band. Blues Funeral est basiquement un MeteorCity 2.0, donc sortir notre musique sur ce label était très naturel. C’est plus un retour à la maison qu’autre chose.

S : L'année prochaine il y a aura le volume 2…

P.B. : Tout à fait ! Peu avant le Hellfest, on a tout juste commencé à expédier les 2 premiers disques du volume 2, Josiah et Mammoth Volume, deux comebacks de la part de groupes faisant partie des pionniers du genre. Puis ce sera Acid King, Dead Meadow, Dozer et enfin le split Lowrider / Elephant Tree. La seconde édition est assez dingue, on est en plein milieu de la production, donc je suis constamment en train de faire les artworks notamment pour ces disques.

S : Pouvez-vous nous parler un peu plus de votre split avec Elephant Tree ? Comment ça s’est fait, comment la production s’est passée ? Vous avez déjà enregistré des titres ?

P.B. : Non, on ne les a pas encore enregistrés. On a écrit les morceaux, et on a enregistré des démos prêtes pour la production. On écrit, on enregistre, on teste des trucs et quand on est prêts pour la mastertape, là on y va et on fait un vrai enregistrement de batterie. Mais pour nous il y a tellement de va et vient en essayant des choses que réserver une date pour une session ne fonctionne pas. On préfère enregistrer et essayer des trucs. Donc on sait quels titres on a, Elephant Tree aussi, mais concrètement on enregistre en ce moment. Il va y avoir un titre en collaboration sur lequel les deux groupes travaillent ensemble. Pour la façon dont c’est arrivé, j’ai écouté leur dernier album sorti en 2020 [Habits, NDLR] et j’ai juste été soufflé. Je ne les avais jamais entendus avant, leur nom était déjà tombé dans mes oreilles, mais je ne les avais jamais écouté. J’ai juste écouté le 1er morceau, Sails, et c’était quasiment le meilleur morceau que j’avais entendu depuis 10 ans. Je les ai simplement contacté en mode “je suis un grand fan” et ils m’ont répondu “oh, on est de grands fans aussi” puis on a juste juste fait les fanboys entre nous, et l’idée de faire quelque chose ensemble - pas spécialement sur Postwax - est arrivée. Quand Postwax II est devenu une réalité, on s’est dit que c’était l’occasion rêvée. Voilà comment ça s’est passé.

On est plus confiant quand il est en live avec nous parce que ça apporte quelque chose de bien meilleur.

S : Comme vous l’avez dit plus tôt, vous avez annoncé sur votre page Facebook que Pelle Andersson vous rejoignait notamment pour le Desertfest Berlin et au Hellfest.

P.B. : Aujourd’hui il sera là sur le set entier, alors qu’à Berlin il a juste joué sur 2 titres. Maintenant il joue sur presque tous les morceaux.

S : Ce qui amène à ma question : comment percevez-vous son apport dans la musique de Lowrider ?

P.B. : Au-delà d’une ambiance cool, c’est juste un mec super gentil. Lui et notre batteur Andreas sont amis d’enfance, il apporte ce côté famille au groupe donc ça s’est passé aisément. Avec Refractions, on a ajouté beaucoup au niveau de la production qu’on n’aurait pas pu reproduire en live sans un cinquième membre. Il remplit l’espace qu’il y aurait pu avoir entre l’album et le live, ce qui est très excitant. On est plus confiant quand il est en live avec nous parce que ça apporte quelque chose de bien meilleur.

S : Est-ce que vous avez d'autres shows de prévus avec Pelle ? Ou même encore des chansons avec lui d'enregistrées ?

P.B. : On verra ! Au départ on essayait juste de résoudre le problème qu’on avait avec ces deux concerts qu’on avait bookés. Mais maintenant je ne vois pas comment on ne pourrait pas l’avoir avec nous en live à l’avenir. Pour nos futurs albums c’est une autre histoire parce que je m’occupe aussi des claviers dessus. Ça dépendra principalement de qui est là au moment où on enregistre, mais si on a besoin d’un solo d’orgue Hammond il le fera certainement ! Mais notre processus d’écriture et d'enregistrement consiste à empiler des couches au fur et à mesure, ce n’est pas 5 gars qui se retrouvent au studio pour enregistrer. Il faudra voir, mais il y a de grandes chances qu’il figure sur nos prochains albums.

PXL_20220623_183123267.MP.jpg Lowrider sur la scène de la Valley du Hellfest 2022 - Soundbather

S : En parlant de titres de Lowrider : Refractions est un album avec un accent plus psychédélique et des pistes plus longues que Ode To Io. Est-ce quelque chose qui arrive en prenant de l’âge (Ode To Io a 20 ans) ou était-ce naturel d’aller vers des plages plus longues et psychédéliques ?

P.B. : En vrai, je ne planifie pas trop la longueur des morceaux, je les enregistre et je constate juste “oh merde ça dure 8 minutes maintenant” (rires). Quand j’ai écrit mes notes pour Pipe Rider dans mon bloc-note, je me disais qu’il durerait entre 6 et 7 minutes, c’est comme ça que je me l’imaginais dans ma tête. Puis quand je l’ai enregistré, je me suis rendu compte qu’il faisait presque 12 minutes. Je me suis demandé si j’avais besoin de couper des trucs mais ça n’améliore pas le morceau. C’était le flow du titre : il doit être aussi long et si les gens ne veulent pas écouter ça tant pis, il y a plein de morceaux de 3 / 4 minutes qu’ils peuvent écouter. Mais de manière assez ironique, la chanson qui m’inquiétait le plus est celle vers laquelle les gens reviennent le plus. Au final, Refractions nous a prouvé qu’il fallait se fier à notre instinct, faire ce qu’on voulait faire et ne pas trop réfléchir. Si le titre doit durer 6 minutes ou 12 minutes, laisse-le comme ça. Beaucoup de morceaux se permettent également d’avoir plusieurs sections. Par exemple, Ode To Ganymede dure presque 8 minutes mais au final c’est presque 4 titres ensemble, donc je me suis dit “peu importe”.

Je pense que Refractions a fait légèrement retomber le poids sur nos épaules, a permis à la musique d’être ce qu’elle était supposée être et c’est une sensation libératrice. C’est intéressant, car le 1er morceau que j’ai écrit pour la suite de Refractions dure 2 minutes 30. Je me suis dit “Quelle est la meilleure réponse à Piperider ? Un morceau punk de 2 minutes !’ Il s’intitule Fuck You And The Horse You Rode It On [expression utilisée envers une figure d'autorité qu se sent meilleur que vous, NDLR] et ce sera l’ouverture pour l’EP. J’adore cette piste, et ça semblait parfait pour contrer ce qu’on avait fait sur Refractions, mais le morceau suivant fait 7 minutes, je crois. Mais l’ouverture dit “attendez-vous à quelque chose d’inattendu”, je pense que c’est une bonne devise.

S : Bien, parlons un peu de la scène stoner. Quel est votre regard sur l’évolution de la scène stoner depuis vos débuts, en particulier avec l’explosion du nombre de groupes de stoner (notamment grâce à internet) depuis le début des années 2010 ?

P.B. : Pour moi, ça dépend de ce que tu écoutes. J’essaye de ne pas écouter trop de musique similaire à celle que je fais, sinon ça devient une sorte d’écho. J’essaye de m’inspirer de beaucoup de musiques différentes. En fait, revenir en 2013 a été un choc pour nous : quand on jouait à l’époque il y avait une scène, mais c’était une petite scène, on arrangeait des shows avec d’autres groupes qui venaient jouer dans votre ville, puis vous alliez jouer dans la leur. On faisait des tournées et il y avait des fans, mais si on jouait pour 100 personnes c’était une très bonne soirée. Puis quand on est revenu, qu’on a fait notre concert de retour à Berlin et qu’on a joué devant 2000 / 3000 personnes, on s’est juste demandé “bordel de merde, qu’est-ce qui s’est passé ?” On a réalisé que grâce à internet et à l’effet boule de neige des discussions et recommandations de gens, le genre avait explosé à tel point qu’on a eu un nombre de fans comme jamais auparavant. On avait juste sorti un album ! On ne comprend pas pourquoi le public aime autant Ode To Io, mais on est heureux de jouer si les gens veulent qu’on le joue. On est toujours choqués et émerveillés par l’amour qu’on reçoit.

Le stoner est passé d’un sous-genre à un style à part entière et je trouve que c’est beau ! Mais ce que je retiendrais principalement c’est qu’on ne serait pas là sans le public et les fans. Les gens nous soutiennent tellement, et l’ambiance dans la scène est si utile… J’ai une liste infinie de groupes qui nous ont aidés, en s’entrainant à la basse sur place si on avait besoin ou en nous laissant emprunter une pédale si l'une des nôtres cassait… Tout le monde est si gentil et amical, on s’entraide les uns les autres… En fait, chaque festival est plus proche d’une réunion de famille que d’un truc professionnel, c’est quelque chose de très beau que nous chérissons profondément.

Quand tu vivais dans une petite ville, tu n'avais rien à faire donc tu formais un groupe avec tes potes et tu te lançais dans l’aventure !

S : J’ai une question similaire. Depuis 20 ans des groupes suédois comme Truckfighters, Monolord, Greenleaf, Graveyard sont sur le devant de la scène. Avez-vous une explication de pourquoi spécifiquement en Suède il y a tant de formations de desert rock/stoner/doom ?

P.B. : Je pense que ça a quelque chose à voir avec la musicalité suédoise, on en a discuté jusqu’au niveau de notre parlement, par exemple le Swedish Music Wonder

Je pense qu’il y a une tradition bien implantée de pratique musicale avec la folk et d’autres genres. Mais on lance aussi beaucoup d’entreprises et on a une vraie éthique de travail donc quand des gens font des groupes ils n’arrêtent pas du jour au lendemain. C’est dur d’être dans un groupe et la moitié du taf consiste à ne pas arrêter. J’ai beaucoup d’amis dans le monde de la musique à Los Angeles, ils ont les meilleurs compositeurs qui y viennent et ils parlent tous du “modèle suédois”. Du style “si tu as un musicien Suédois, tu sais qu’il va être bon, efficace, ne se plaindra pas et te donnera les morceaux dont tu as besoin, etc…”

Je crois qu’on avait au moins trois écoles de musique pour tout le monde dans ma génération, c’était un vrai truc : quand tu avais 7 ans, tu allais tester des instruments dans une école de musique, puis tu pouvais y aller pendant plusieurs années gratuitement ou pour presque rien. Mon premier instrument était un tuba, puis j’ai commencé à jouer de la guitare, de la batterie etc, comme une porte d’entrée vers le reste. Jouer de la musique était en quelque sorte naturel ? Puis le mouvement grunge dans les années 90 est arrivé et à ce moment-là, jouer dans un groupe était normal pour beaucoup de gens quand ils s’ennuyaient. Je ne sais pas comment ça se passe maintenant que tout le monde à un portable et ne s’ennuie plus, parce qu’en fait toute cette génération de Truckfighters, Dozer et autres résultait surtout de l’ennui ! Quand tu vivais dans une petite ville, tu n'avais rien à faire donc tu formais un groupe avec tes potes et tu te lançais dans l’aventure ! Mais maintenant je pense que les nouveaux groupes sont pleins de gens venant grâce au momentum et l’amour que cette scène a. Il y a tout un aspect communautaire comme tu l’as dit. J’espère que ça va durer et que les gens n’arrêteront pas d’être créatifs.

Parce que si on prend un groupe comme par exemple Elder, je ne pense pas qu’ils aient grand chose à voir avec le stoner rock. Mais le fait qu’ils fassent partie du genre et l’étendent, qu’ils aient l’esprit ouvert en incorporant du krautrock ou des parties de synthé voire du prog, je pense que c’est génial. Et c’est vers quoi je souhaite que les choses aillent. J’essaye autant que faire se peut avec Lowrider d’avoir l’esprit ouvert, et c’est pour ça qu’avec Refractions on n’a pas juste voulu faire un autre Ode To Io. On s’est juste dit “tant pis, si les gens ne l’aime pas ils ne l’aimeront pas, ils n’auront qu’à écouter Ode To Io, c’est ça l’album qu’on veut faire, avec ces longs morceaux bizarres, ces orgues Hammond etc…” Toutes les idées qu’on voulait mettre, on les a simplement insérées. Je pense que c’est la bonne manière pour la scène d’avancer, si les gens font ça. Si tu écoutes Radiohead, prends ces influences et fait quelque chose de stoner rock avec, et ce sera brillant. Je serai impatient d’entendre ce groupe !

S : Quand vous avez commencé Lowrider, vous est-il arrivé de penser que des groupes s’inspireraient de vous et de votre musique pour créer leur propre son ?

P.B. : Oh, absolument pas ! Premièrement j’avais juste 16 ou 17 ans, c’était moi le gamin influencé par les autres groupes. La première chose qui nous est arrivée, c’est quand j’ai envoyé notre première démo. Et je parle de la toute première, pas un truc un tant soit peu bien enregistré, mais du premier morceau qu’on avait fait. Je l’ai envoyée pour rigoler vers une compilation que MeteorCity allait sortir, et ils ont répondu “c’est très bien, on va le sortir !” Qu’est ce qu’il passait ?! Puis on s’en rendu compte qu’il y avait des ex-membres de Kyuss sur cette compilation, donc on s’est dit “OK, on n’a pas besoin de faire autre chose, on y est arrivé”. À partir de là, ça a juste été une succession de trucs surréalistes, c’est assez dingue. Après on ne prend rien pour acquis, c’est superbe si on peut influencer n’importe qui. Faites-en ce que vous voulez et faites votre truc à vous, c’est beau !

Lowrider - Helffest 2022 - FB Source : Facebook Lowrider

S : Avez-vous prévu de retourner sur les routes pour une tournée fin 2022 ou 2023 ?

P.B. : On les planifie mais on repousse les enregistrements pour faire ces dates aussi bien que possible. Puisqu'on sort de la pandémie, on veut qu’elles soient spéciales. Mais on ne sait pas vraiment, parce que faire des concerts prend sur le temps en studio donc on verra. On ne fera sûrement pas beaucoup de concerts en plus cette année, c’est pour ça qu’on a visé les plus gros festivals, pour faire de gros shows plutôt qu’un tour. Donc on va se concentrer sur les enregistrements, puis on reviendra faire des trucs pour sûr en 2023.

S : Un mot pour la fin ?

P.B. : Soyez gentils, et soyez comme ça avec tous les gens que vous rencontrez, ne soyez pas des connards.

S : Merci beaucoup !

Peder Bergstrand
  • Rôle(s) : Basse, Chant, Synthétiseur
  • Projet(s) : Lowrider
  • Activité : 1999
  • Pays : Suède